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Attachement et parentalité

Et si ce qui vous énerve chez votre enfant en disait long sur vous-même ?

Quelle est la part de votre enfant qui vous énerve vraiment, qui vous fait réagir, qui vous fait perdre votre sang-froid ? Je vous partage ici un exercice de Dr. Becky at Good Inside pour vous aider à dénouer ces nœuds émotionnels. Vous vous en doutez : ils en disent long sur nous, parents, et Dr Becky détaille cela clairement :

▶ Est-ce le fait que votre enfant :

  • n’accepte pas qu’on lui dise non ?
  • fait de grosses crises de colère ?
  • ne respecte pas les horaires et attend la dernière minute ?

Maintenant, respirez profondément.

▶ Dites-vous d’abord : “Mon enfant ne peut pas se comporter comme ça. Mon enfant doit apprendre ce qui est approprié !”

Observez les sensations dans votre poitrine, vos épaules, votre estomac ; quelles sont les pensées que vous avez à propos de votre enfant et de vous-même.

Prenez quelques respirations.

▶ Maintenant, dites-vous ceci : “Mon enfant m’apprend à me connaître. Ce qui me chiffonne chez mon enfant… me montre la partie de moi-même avec laquelle je suis le moins en contact“.

Poursuivez : ” *Il est probable qu’il s’agisse d’une partie de moi que mes propres parents n’ont pas autorisée ; je me suis fermée à cette partie pour m’adapter à ma famille et maintenant ce circuit s’active lorsque je vois ce comportement chez mon enfant*.

Et c’est là que le bât blesse. Demandez-vous :

“Que se passerait-il si, au lieu de chercher à combler le fossé qui nous sépare, moi et mon enfant, en supprimant ce trait de caractère chez elle, je cherchais à combler le fossé en développant ce trait de caractère en moi ?

Faites une pause. Observez les sensations dans votre poitrine, vos épaules, votre ventre ; remarquez vos pensées à propos de votre enfant et de vous-même.

Nous n’apprenons jamais autant sur nous-mêmes que lorsque nous sommes prêts à nous demander :

“Qu’est-ce que ma contrariété à l’égard de cette personne me dit sur moi-même ? Quel trait de caractère je vois chez quelqu’un d’autre que je pourrais désirer pour moi-même ?”

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Laetitia Bluteau | laetitiabluteau.fr

Attachement et parentalité

Observer l’attachement en action : Le Cercle de Sécurité Parental

Cette courte vidéo explique l’importance du lien humain et la façon dont le cercle de sécurité aide les personnes qui s’occupent d’enfants à répondre à leurs besoins d’attachement.

Le Cercle de Sécurité Parental est un programme innovant, fondé sur des décennies de recherche sur la relation parent-enfant.

Parce qu’il est parfois difficile de comprendre et d’appliquer des conseils autour de la parentalité, ici l’idée est différente : le programme est conçu pour vous aider à percevoir les enjeux relationnels avec votre enfant et ce dont il a besoin pour grandir en confiance.

Je propose désormais des groupes de parents, sur Zoom : Pendant 8 semaines, nous apprenons à regarder des interactions parent-enfant en vidéo et nous en discutons ensemble.

John Bowlby, le “père” de la théorie a dit ceci à propos de l’attachement :

L’attachement intime à d’autres êtres humains est le pivot autour duquel tourne la vie d’une personne, non seulement lorsqu’elle est un nourrisson, un enfant en bas âge ou un écolier, mais aussi tout au long de l’adolescence et des années de maturité, et jusqu’à la vieillesse. De ces liens intimes, une personne tire sa force et sa joie de vivre et, par ce qu’elle apporte, elle donne force et joie aux autres. Ce sont là des questions sur lesquelles la science actuelle et la sagesse traditionnelle s’accordent.

Bowlby, J. (1980) Attachement et perte : Volume 1. Attachment. Basic Books : New York.

Le Cercle de Sécurité est une carte visuelle de l’attachement. Elle représente le mouvement vers l’exploration et le retour à la base de sécurité.

Voici quelques principes fondateurs qui sous-tendent les modèles d’intervention du Cercle de sécurité Parental :

Les problèmes d’attachement dans la petite enfance augmentent la probabilité d’une psychopathologie plus tard dans la vie.

Les relations d’attachement sécurisées avec les personnes qui s’occupent des enfants constituent un facteur de protection pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire. Elles posent les bases de la compétence sociale et favorisent le fonctionnement efficace des systèmes de régulation des émotions et de réponse au stress.

La qualité de la relation d’attachement peut être modifiée.

L’apprentissage, y compris le changement thérapeutique, se produit dans le cadre d’une relation d’attachement sécurisante.

Les changements durables dans la relation d’attachement proviennent du développement par les donneurs de soins de capacités relationnelles spécifiques plutôt que de l’apprentissage de techniques de gestion du comportement.

Tous les donneurs de soins veulent ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants.

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Attachement et parentalité

La puissance de la réparation

Vous avez peut-être déjà entendu dire qu’il suffisait de 20 à 30% d’accordage dans la relation parent/bébé pour que ce dernier développe suffisament de sécurité dans son lien d’attachement. Par accordage, on fait référence à un type d’interaction au cours duquel le parent écoute et répond de façon sensible aux besoins de son bébé.

Ce chiffre est issu des travaux de recherche du Dr Ed Tronick, célèbre notamment pour son “expérience du visage impassible” (Still face experiment) présenté dans cette courte vidéo (attention il faut avoir le coeur bien accroché…). On y voit un bébé en pleine détresse de voir que sa maman devenue impassible ne répond plus à sa communication : le bébé déploie alors toutes les stratégies qu’elle connaît pour faire à nouveau réagir sa mère.

Et ce sont des chiffres qui peuvent être difficiles à comprendre, j’entends souvent la question qui suit “Mais alors… que se passe-t-il le reste du temps ?!”.

Le reste du temps il y a suffisamment de sensibilité et d’auto-observation chez les parents pour se rendre compte quand ils ont fait une erreur, quand ils n’ont pas vu ou compris et qu’ils réparent : ils sont désolés pour leur enfant et le réconfortent. C’est d’une puissance immense.

Ed Tronick dit “C’est un peu comme “The Good, the Bad & the Ugly”. Le bon, c’est ce qui se passe normalement, ce que nous faisons tous avec nos enfants. Le mauvais, c’est lorsque quelque chose de grave se produit, mais que le bébé peut le surmonter. Après tout, lorsque vous arrêtez le “Still Face”, la mère et le bébé recommencent à jouer. L’affreux, c’est quand on ne donne aucune chance à l’enfant de revenir au “bon” ; il n’y a pas de réparation et il reste coincé dans cette situation vraiment terrible”.

Le “Still face experiment”

Voyez sur cette vidéo comme le bébé insiste : en déployant toutes ses stratégies, on comprend que d’habitude, ça fonctionne elle obtient ce dont elle a besoin ! On peut facilement en déduire que la réaction de sa maman est tout à fait inhabituelle. L’insistance du bébé est donc à voir comme un bon signe.

Voir aussi : Aider les enfants à réguler leurs émotions https://wp.me/P5qbPu-yf

#trauma#attachement#regulationemotionnelle

Laetitia Bluteau | laetitiabluteau.fr