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Attachement et parentalité

Et si ce qui vous énerve chez votre enfant en disait long sur vous-même ?

Quelle est la part de votre enfant qui vous énerve vraiment, qui vous fait réagir, qui vous fait perdre votre sang-froid ? Je vous partage ici un exercice de Dr. Becky at Good Inside pour vous aider à dénouer ces nœuds émotionnels. Vous vous en doutez : ils en disent long sur nous, parents, et Dr Becky détaille cela clairement :

▶ Est-ce le fait que votre enfant :

  • n’accepte pas qu’on lui dise non ?
  • fait de grosses crises de colère ?
  • ne respecte pas les horaires et attend la dernière minute ?

Maintenant, respirez profondément.

▶ Dites-vous d’abord : « Mon enfant ne peut pas se comporter comme ça. Mon enfant doit apprendre ce qui est approprié ! »

Observez les sensations dans votre poitrine, vos épaules, votre estomac ; quelles sont les pensées que vous avez à propos de votre enfant et de vous-même.

Prenez quelques respirations.

▶ Maintenant, dites-vous ceci : « Mon enfant m’apprend à me connaître. Ce qui me chiffonne chez mon enfant… me montre la partie de moi-même avec laquelle je suis le moins en contact« .

Poursuivez :  » *Il est probable qu’il s’agisse d’une partie de moi que mes propres parents n’ont pas autorisée ; je me suis fermée à cette partie pour m’adapter à ma famille et maintenant ce circuit s’active lorsque je vois ce comportement chez mon enfant*.

Et c’est là que le bât blesse. Demandez-vous :

« Que se passerait-il si, au lieu de chercher à combler le fossé qui nous sépare, moi et mon enfant, en supprimant ce trait de caractère chez elle, je cherchais à combler le fossé en développant ce trait de caractère en moi ?« 

Faites une pause. Observez les sensations dans votre poitrine, vos épaules, votre ventre ; remarquez vos pensées à propos de votre enfant et de vous-même.

Nous n’apprenons jamais autant sur nous-mêmes que lorsque nous sommes prêts à nous demander :

« Qu’est-ce que ma contrariété à l’égard de cette personne me dit sur moi-même ? Quel trait de caractère je vois chez quelqu’un d’autre que je pourrais désirer pour moi-même ? »

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Styles d’attachement « organisés » et « désorganisé »

Lorsqu’on observe la sécurité d’attachement en action dans une relation parent/enfant, c’est tout ce qu’il y a de plus simple, direct, organisé (dans le sens de cohérent, compréhensible) :

▶ l’enfant a un besoin d’attention, de réconfort ou de partage, il se dirige vers son parent, son parent le rejoint dans son vécu (le console, l’écoute ou s’émerveille avec lui). La solidité de cette base de sécurité lui permet de retourner en exploration. C’est fluide, prévisible et stable !

On distingue ensuite les attachements insécures « organisés » de l’attachement « désorganisé » :

▶ dans les premiers, l’enfant SAIT comment faire fonctionner la relation pour obtenir suffisamment de sécurité. Soit il éteint son signal (évitant) soit il l’augmente (anxieux/ambivalent). Ce n’est donc pas idéal, l’enfant doit réprimer une partie de ses besoins, mais c’est suffisamment organisé et donc prévisible.

▶ dans le second, l’enfant ne COMPREND PAS, il n’arrive pas à faire sens de la relation qui présente des aspects contradictoires, de l’impuissance et de la peur. Il grandit avec la difficulté plus marquée de mettre en place une stratégie efficiente en situation de stress.

Représentation graphique inspirée des travaux de Bert POWELL https://www.guilford.com/author/Bert-Powell

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