Tout comme l’Attaque ou la Fuite (Fight, Flight), le figement est une réponse automatique et involontaire qui se déclenche face à une menace.

C’est un mode de protection que nous partageons avec tous les mammifères : je donne souvent l’exemple de l’immobilité dans laquelle plonge la souris prise au piège dans entre les pattes d’un chat. Cette apparente absence de vie lui est utile à plusieurs égards : elle pourrait faire en sorte que l’attaquant se désintéresse de sa proie, ou la délaisse quelques instants sans se méfier. De plus, le figement est si puissant qu’il permet de ne pas ressentir la douleur https://bit.ly/3OdSIX0
Chez les humains, ce mécanisme commence à être connu dans des cas où des victimes d’agressions se sentent incapables de bouger tant qu’elles sont en danger. Mais dans la vie de tous les jours, le figement peut se déclencher dans une multitude de situations où soudainement, on va se sentir détaché, en autopilote, incapable de parler, comme anesthésié, jusqu’à parfois avoir un sentiment d’irréalité.
Le stress a créé une déconnexion et pour revenir dans le moment présent il peut être utile se sentir une odeur agréable, de poser son attention sur ses pieds au sol, de bouger les articulations et simplement de se sentir être en train de respirer.
Dans l’idéal, l’entourage devrait éviter de trop stimuler la personne se trouvant dans cet état (éviter de poser trop de questions, de se montrer impatient, de faire du bruit ou d’être menaçant). Au contraire, ramener du calme, de l’espace, du temps et de la prosodie !
La thérapie verbale n’aura que peu d’impact sur ces réactions physiologiques. Pour les états chroniques, la thérapie ICV https://bit.ly/3OdSBe2 et/ou le SSP https://bit.ly/3UPVC6X peuvent être d’une grande aide.
Laetitia Bluteau [ laetitiabluteau.fr
