Enfants, ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique)

“Safe & Sound Protocol” : réduire le stress, apaiser les relations

Safe and Sound Protocol
Enfants et ados

Safe and Sound Protocol – Adultes
En collectif


Depuis 2018, je propose le “Safe & Sound Protocol” :

  • C’est par un son filtré que le SSP traite la dysrégulation du système nerveux, à l’origine du stress et des états émotionnels trop réactifs.
  • Le but du SSP est de “calmer” le système nerveux, ce qui permet au patient d’avoir un accès plus facile aux apprentissages et aux relations sociales.

Les changements observés chez les enfants bénéficiant d’un protocole de SSP :

  1. Le contact visuel : les enfant regardent davantage dans les yeux en famille, avec les autres enfants et les enseignants.
  2. L’écoute : une meilleure écoute et une meilleure compréhension du langage
  3. La régulation : un meilleur contrôle des émotions et du comportements, et une meilleure expression du ressenti
  4. Le jeu : une amélioration des comportements de jeu avec les autres enfants
  5. On note fréquemment davantage de câlins et de sourires.

Qu’est-ce que le Safe & Sound Protocol ?

Développé par Stephen Porges, auteur de la théorie polyvagale, le Safe & Sound Protocol (SSP) est une intervention thérapeutique qui permet de mieux réguler le système nerveux. Il aide à réduire le stress tout en augmentant les capacités d’engagement social et la résilience.

Basé sur des dizaines d’années de recherche, le SSP permet de calmer des états physiologiques et émotionnels, ouvrant alors la porte à une amélioration de la communication et de meilleurs résultats en thérapie.

Le SSP montre des résultats significatifs pour les adultes et les enfants qui ont des difficultés de communication et de régulation, comme dans les situations suivantes :

  • Difficultés émotionnelles et sociales
  • Sensibilités auditives, Misophonie
  • Anxiété
  • Trauma
  • Inattention, difficulté à rester en place
  • Troubles du comportement
  • Sentiment d’insécurité, peurs, cauchemars
  • Stress ayant un impact sur l’engagement social

Ce que le système nerveux détecte comme signes de sécurité ou de danger détermine l’accès à des comportements sociaux ou de défense. Même si nous ne sommes pas forcément conscients de la présence d’un danger d’un point de vue cognitif, sur le plan neurobiologique notre corps a déjà amorcé une séquence de processus neuronaux qui faciliteront des comportements de défense tels que le Combat, la Fuite ou le Figement.

Stephen Porges, The Polyvagal theory : Neurophysiological foundations of Emotions, Attachment, Communication and Self-Regulation

Comment fonctionne le SSP ?

Les états émotionnels et physiologiques ont un impact considérable sur la façon dont nous appréhendons les activités de la vie quotidienne. Ainsi, lorsque le patient est plus calme, il est à la fois mieux engagé socialement et plus réceptif à la thérapie.

Cette intervention douce et non invasive consiste à écouter une musique qui a été filtrée d’une façon spécifique afin de stimuler le muscle stapédien de l’oreille moyenne, qui joue un rôle important dans la façon dont nous interprétons la parole, les expressions du visage ainsi que d’autres indices que nous traitons dans les interactions sociales. En stimulant ce muscle, le fonctionnement du nerf facial et du nerf vague – qui jouent tous deux un rôle crucial dans les comportements sociaux – est alors amélioré : les adultes et les enfants qui ont des difficultés à gérer leurs émotions, leurs réponses de stress ou qui ont une sensibilité auditive, ressentent un sentiment de sécurité qui leur permet d’entrer en relation plus facilement.

Ainsi, des comportements sociaux spontanés, une meilleure capacité d’apprentissage, d’auto-régulation et d’engagement relationnel sont souvent observés.

A qui s’adresse le SSP ?

Dans ma pratique clinique, je propose cette modalité thérapeutique aux personnes ayant des difficultés de régulation des émotions, du stress et/ou du comportement, comme par exemple dans les cas de :

  • Hyperactivité, déficit d’attention
  • Crises de rage, impulsivité
  • Anxiété, de crises de panique
  • Isolement relationnel, inhibition
  • Hypervigilance et stress suite à un épisode traumatique

La version digitale est disponible pour les enfants et les adultes et vous permet d’avoir accès au SSP de chez vous selon les horaires qui vous conviennent, avec ma supervision à distance.

Notez bien que le Safe and Sound Protocol ne remplace en aucun cas la thérapie, par exemple il ne fait pas disparaître les schémas relationnels compliqués ou les pensées négatives que l’on peut avoir sur soi-même : son action permet de calmer efficacement l’anxiété, la réactivité, les crises ou à l’inverse les sensations de figement ou l’inhibition. J’ajoute que pour les enfants, le SSP n’a d’efficacité que si les parents font leur propre travail pour mieux se réguler. Dans ces cas là, j’ai constaté à maintes reprises dans ma pratique que des séances de Safe and Sound Protocol ont durablement apaisé des enfants au comportement dérégulé.

Pour connaître les conditions, me contacter par email.

Vous trouverez des publications sur les champs d’application du SSP à cette page (en Anglais) ainsi que d’autres informations sur ces pages :

Unyte-iLS    Dr Stephen Porges    Groupe Facebook


Laetitia Bluteau | laetitiabluteau.fr

Enfants, ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique)

L’Intégration du Cycle de la Vie (Lifespan Integration)

Relier les états du Moi à travers le temps.

L’intégration du Cycle de la Vie (ICV/ Lifespan Integration) est une thérapie qui a été développée par Peggy Pace aux États-Unis, en 2002. C’est une approche de choix pour soigner l’attachement, les problèmes de régulation émotionnelle et les traumas, qu’ils soient liés à des événements dont on garde un souvenir, ou qu’ils aient eu lieu avant l’apparition du langage.

Parce qu’elles sont enregistrées dans la mémoire implicite, ces dimensions ne sont pas accessibles par le langage : c’est pourquoi les thérapies uniquement basées sur la parole auront un effet limité pour des personnes ayant subi des carences affectives, de la maltraitance ou de la négligence. En effet, les patients rapportent souvent qu’ils ont “compris” leur fonctionnement – et cela a été capital dans leur vie – mais cela ne change pas fondamentalement la façon dont ils se sentent agis, un peu malgré eux, dans des comportements, des situations relationnelles répétitives et douloureuses, des pensées négatives, des comportements extrêmes ou des angoisses qui font dire “je sais que c’est irrationnel, bizarre, contreproductif et que ça fait mal… mais je ne peux pas m’en empêcher !”

La thérapie

Ces comportements et ces difficultés de régulation ont souvent une origine dans la relation d’attachement ou dans un événement traumatique spécifique. Je propose sur ce site internet de nombreuses ressources explicitant les mécanismes d’adaptation qui se mettent en place chez le bébé et le jeune enfant, lorsque le  maternage est carencé, instable, voire même emprunt d’hostilité.

Alors que le temps passe, que ce bébé est maintenant devenu adulte, il reste pourtant en lui quelque chose de cette insécurité initiale qui se manifeste dans les relations et dans des problèmes physiologiques (troubles du sommeil, addictions, anxiété, dépression…). On peut comprendre cela en s’inspirant des anneaux de croissance des arbres, car comme eux, nous sommes “cumulatifs” : lorsqu’on coupe un tronc d’arbre on peut voir qu’à l’intérieur il y a toujours le petit arbre de un an, puis celui de deux ans, de six ans etc., jusqu’au dernier anneau d’aujourd’hui, enveloppé d’écorce. Pour nous, humains, c’est un peu pareil au sens où ces anneaux correspondent aux âges de la vie, et lorsqu’il y a eu trop de stress, “l’anneau de croissance” correspondant pour nous à un “état du Moi”, est encapsulé. En quelque sorte, le système nerveux se croit toujours dans cette situation du passé dans laquelle l’hypervigilance – ou la mise en veille – était indispensable à sa survie. Ce phénomène d’adaptation était cohérent dans ce contexte initial, mais aujourd’hui il ne l’est plus : la thérapie consiste alors à “prouver” au système nerveux que ce qui est dans le passé est terminé.

Pour ce faire, nous utilisons l’imagination active et basons ce travail sur une liste de souvenirs afin d’intégrer un état du Moi qui reste en souffrance à l’intérieur de soi. Le patient revit et “réécrit” son passé en y insérant des ressources qui vont progressivement s’intégrer à la mémoire implicite.

Pour plus de précisions sur les bases théoriques de l’ICV et son fonctionnement, voir le site de l’AFICV et Lifespan Integration pour ceux comprenant l’Anglais.

Télécharger la brochure ICV

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ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique)

Thérapie du Stress Post-Traumatique

Le Stress Post-Traumatique peut être considéré comme la trace d’un choc qui reste actif dans l’organisme. Cette trace est constituée de symptômes tels que l’hypervigilance, les Flashbacks, les Cauchemars concernant l’événement, les Souvenirs intrusifs, les Conduites d’évitement…

L’hyperactivation du système nerveux se déclenche face à une situation qui présente un danger et dont l’intensité dépasse ce que l’on peut vivre dans la vie quotidienne : dans les cas de viol, de torture, d’agression, de catastrophe naturelle… Et cela peut aussi être le cas dans des situations plus banales, telles qu’une chute de vélo, une procédure médicale ou bien la morsure d’un chien. Dans ces situations, le système nerveux sympathique provoque la production d’une quantité phénoménale d’adrénaline : c’est l’énergie dont l’organisme a besoin pour se défendre par les réactions de Combat ou de Fuite (Fight or Flight), s’accompagnant d’importants bouleversements physiologiques :

  • Accélération du rythme cardiaque et de la respiration, ce qui permet d’avoir à disposition davantage d’oxygène et de sang dans les muscles
  • Pupilles dilatées
  • Nausée, bouche sèche
  • Extrémités froides
  • Muscles tendus…

Lorsque ces réactions de Combat/Fuite ne sont pas possibles, ou si la situation traumatique est prolongée, il y a alors une réaction de Figement (Freeze) aussi appelée “sidération psychique”, c’est que l’on observe par exemple chez le petit rongeur qui “fait le mort” lorsqu’un chat l’a attrapé et continue de jouer avec. Chez l’humain, cela donne lieu à des réactions telles que :

  • La sensation d’être dans une autre réalité
  • Le rythme cardiaque ralentit, la peau devient pâle
  • La douleur et la peur sont moins intenses ou disparaissent

Il y a un État de Stress Post-Traumatique lorsque le système nerveux reste bloqué dans un état de survie, comme s’il restait figé dans le temps de l’événement et qu’il percevait continuellement la répétition du danger.

Le trauma lui-même peut se soigner par des thérapies psycho-corporelles telles que l’ICV et des techniques issues de la Somatic Experiencing : il s’agit de pratiquer un certain type d’exercices permettant de réguler le système nerveux (compléter le cycle d’activation, stimuler le nerf vague) ainsi que de montrer au corps que le danger est désormais écarté et que les stratégies défensives qui parasitent le patient par le biais de ses symptômes n’ont plus lieu d’être.

Pour toute consultation trauma, me contacter via le formulaire de Contact.